Lutter contre les îlots de chaleur urbains

L’été au Québec peut être étouffant, surtout en pleine ville. Certains quartiers deviennent de véritables fournaises, bien plus chaudes que les zones rurales environnantes. Ce phénomène porte un nom : les îlots de chaleur urbains.

Heureusement, il existe des solutions concrètes pour y remédier. Dans cet article, on vous explique les causes, les impacts et comment votre toit peut aider à rafraîchir la ville.

Qu’est-ce qu’un îlot de chaleur urbain?

Un îlot de chaleur urbain (ICU) désigne une zone densément construite où la température est significativement plus élevée que dans les zones rurales environnantes. Ce phénomène est causé par l’accumulation de matériaux qui retiennent la chaleur (asphalte, béton, toits foncés), la faible présence de végétation, et une mauvaise circulation de l’air.

À Montréal, ce phénomène est particulièrement marqué pendant les canicules estivales, aggravant les risques pour la santé, surtout chez les personnes âgées et les enfants. En tant que couvreurs, nous avons un rôle clé à jouer pour atténuer ces effets grâce à des choix de toiture plus durables et réfléchissants.

Quelles sont les causes des îlots de chaleur?

Les îlots de chaleur sont causés par une combinaison de facteurs liés à l’urbanisation :

La minéralisation des surfaces : Les matériaux comme l’asphalte, le béton ou les toitures foncées absorbent et retiennent la chaleur du soleil tout au long de la journée.

• Le manque de végétation : Les arbres et espaces verts, qui rafraîchissent naturellement l’air, sont souvent absents des quartiers densément construits.
• La concentration des bâtiments : Les surfaces verticales et l’effet de « canyon urbain » réduisent la circulation de l’air et accentuent la chaleur ambiante.
• Les activités humaines : La climatisation, les véhicules et les industries génèrent de la chaleur et aggravent le phénomène.

Ces éléments créent un microclimat urbain défavorable, où les températures peuvent grimper jusqu’à 5 à 10 °C de plus qu’en périphérie.

Les impacts des îlots de chaleur urbains

Les conséquences des îlots de chaleur vont bien au-delà de l’inconfort thermique.

Risques pour la santé

Les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant de maladies chroniques sont particulièrement à risque lors des canicules. Les ICU peuvent entraîner des coups de chaleur, une aggravation des maladies respiratoires et une hausse de la mortalité.

Surconsommation énergétique

Plus il fait chaud, plus les bâtiments doivent être refroidis. Résultat : une utilisation massive de la climatisation, qui augmente la demande électrique et les coûts énergétiques.

Dégradation de la qualité de vie

Vivre dans une zone d’îlot de chaleur, c’est aussi endurer des nuits étouffantes, des espaces publics déserts et un sentiment général d’inconfort. Cela affecte l’attractivité des quartiers et la santé mentale des citoyens.

Impact environnemental

L’augmentation de la consommation énergétique liée aux ICU contribue aux émissions de gaz à effet de serre. Le cercle vicieux se poursuit : plus il fait chaud, plus on consomme d’énergie, plus on accentue les changements climatiques.

Les solutions possibles

Heureusement, des solutions existent pour freiner le développement des îlots de chaleur et rendre les villes plus respirables.

Végétaliser l’espace urbain

Planter des arbres, créer des parcs ou verdir les ruelles permet d’abaisser significativement la température ambiante. L’évapotranspiration des végétaux et l’ombrage naturel créent des îlots de fraîcheur.

Réaménager les surfaces

Remplacer les surfaces asphaltées par des matériaux perméables ou de couleur pâle (ex. : pavés clairs, dalles réfléchissantes) contribue à limiter l’absorption de chaleur.

Favoriser l’eau en ville

Les fontaines, bassins ou corridors bleus rafraîchissent naturellement l’environnement et rendent les espaces publics plus agréables en période de chaleur.

Sensibiliser et planifier

Les municipalités, promoteurs et citoyens ont tout intérêt à intégrer la lutte contre les ICU dès la conception des projets urbains. Cartographier les zones touchées, planifier des corridors verts ou réviser les normes de construction sont des gestes clés.

Les toitures : une solution concrète et accessible

La toiture représente entre 20 % et 25 % de la surface visible d’une maison en milieu urbain. Elle absorbe une quantité massive de chaleur lorsque recouverte de matériaux sombres comme le bardeau d’asphalte traditionnel.

Cette chaleur est ensuite retransmise à l’intérieur du bâtiment, augmentant les besoins en climatisation, tout en réchauffant l’environnement extérieur. Cependant, des solutions existent pour réduire considérablement cet effet.

Toitures blanches

Constituées de membranes réfléchissantes ou peintes en blanc, les toitures blanches reflètent la lumière du soleil au lieu de l’absorber. Cette solution est idéale pour les toits plats ou légèrement inclinés et peut réduire la température de surface de 20 à 30 °C.

Toitures végétalisées

Recouvertes de substrat et de plantes, les toits verts agissent comme des îlots de fraîcheur. Elles filtrent l’air, réduisent les îlots de chaleur, retiennent les eaux de pluie et prolongent la durée de vie du toit.

Bardeaux réfléchissants

Pour les toits en pente, les bardeaux de couleur claire ou conçus avec des granules réfléchissantes permettent de limiter l’accumulation de chaleur. C’est une solution abordable, compatible avec de nombreux types de résidences.

Et l’isolation?

Peu visible mais toute aussi importante, l’isolation thermique de votre toit permet de garder la fraîcheur en été et la chaleur en hiver. Couplée à une toiture performante, elle optimise le confort et réduit la dépendance à la climatisation.

Comment choisir la bonne solution ?

Le choix dépend de plusieurs facteurs :

• Type de bâtiment : Maison unifamiliale, duplex, immeuble locatif ou commerce.
• Inclinaison du toit : Certains matériaux ne conviennent pas aux toitures en pente.
• Budget : Toit vert = investissement initial plus élevé, mais bon retour à long terme.
• Priorités environnementales : Volonté de verdissement, demande de subventions municipales, certification LEED.

Chez Les Couvreurs Duro-Toit, nous offrons un accompagnement complet pour sélectionner et installer la solution la mieux adaptée à votre propriété, en tenant compte des critères techniques et de vos objectifs à long terme.

Des subventions offertes pour des actions concrètes

Les toitures blanches sont de plus en plus encouragées par les municipalités, car elles permettent de réduire efficacement les îlots de chaleur urbains. En plus de leurs bénéfices environnementaux, elles donnent aussi accès à des aides financières concrètes pour les propriétaires.

À Montréal, le programme RénoPlex offre une subvention de 50 $ par mètre carré pour la réfection d’un toit avec une membrane blanche. Cette initiative vise à soutenir les rénovations écoénergétiques tout en diminuant l’impact des fortes chaleurs dans les quartiers denses.

Pour en profiter, il faut généralement déposer une demande avant les travaux et faire appel à un entrepreneur qualifié. Chez Duro-Toit, nous vous accompagnons à chaque étape, de la sélection des matériaux jusqu’à l’obtention de votre subvention de toiture.